Développement personnel

Pourquoi les accords toltèques nous aident à vivre en harmonie ?

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Petite métaphore : Les instruments de musique ont besoin d’être accordés pour que leurs vibrations résonnent de façons harmonieuses. Il en est de même pour nous. Une fois bien accordés, nous trouvons notre équilibre de vie, notre bien-être personnel.

Voici comment ont résonnés pour moi les accords toltèques de Don Miguel Ruiz, auteur connu pour son enseignement à la spiritualité et à l’éveil de soi. Naturellement, vous pouvez en avoir une signification différente car chacun compose avec ses propres filtres et son histoire de vie.

1 – « Que votre parole soit impeccable »

Tout d’abord, revenons sur les trois tamis de Socrate pour illustrer ce premier accord:

Le premier tamis est de celui de la Vérité: « ce que tu as à me dire est-il vrai? »
Le deuxième, celui de la Bonté: « est-ce quelque chose de bon? »
Enfin, le troisième tamis est celui de l’Utilité: « est-ce utile de me raconter ce que tu as à me dire? »

La question ici est de se demander si ce que nous avons à dire répond au préalable à ces trois questions. Nous apprenons ainsi à observer notre parole et à identifier notre intérêt à partager notre pensée, mais aussi à exprimer ce que nous ressentons sans montrer l’autre du doigt (cf : la communication bienveillante).

Arrêtons de tourner autour du pot lorsque nous voulons dire quelques choses. Choisissons des mots clairs pour faire part de notre « vérité », de ce que nous ressentons, de ce que nous pensons.  Il est aisé d’utiliser la parole à notre profit et/ou au détriment de l’autre. Cependant, gardons en tête que cela revient à emprunter le chemin de la manipulation. Avoir une parole impeccable, c’est transmettre des messages clairs, sans laisser place aux malentendus et/ou à la médisance.

2 – « Quoi qu’il arrive, n’en faîtes pas une affaire personnelle »

Nous avons tous nos filtres, notre perception du monde et des personnes qui nous entourent. Chacun exprime ce qui est pour lui, selon sa « vérité », sa « réalité », car nous sommes tous différents, de part notre histoire et notre personnalité. En effet, si nous mettons dix personnes dans une pièce, face à une même situation, nous constatons que les interprétations, les émotions, les ressentis et les réactions qui en émanent, sont propres à chacun. Elles peuvent se ressembler mais nous pourrons toujours observer des différences.

Chacun est l’acteur principal de sa propre vie, de sa réalité. Nous ne pouvons le nier, notre égo a tendance à nous placer au centre de ce qui se passe dans notre environnement, mais aussi de ce que se passe pour l’autre. Ainsi, nous pouvons être touchés personnellement par les choix, les actions et les ressentis de l’autre, comme si cela dépendait de nous, comme si nous en étions la cause. Nous en faisons alors une affaire personnelle.

Pourtant, tout ce que l’autre vit ou dit est le reflet de ce qu’il pense selon SA réalité, qui n’est pas la notre. Il ne s’agit donc pas de nous, mais de l’autre et de son histoire. Ne pas en faire une affaire personnelle, c’est laisser à l’autre ce qui lui appartient.

Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles, Ruiz, D-M. & Ruiz D-J. (2010).

3 – « Ne faîtes pas de suppositions »

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Une fois de plus, tout est une question de perception, de positionnement, de filtres à travers lesquels nous voyons. « Lire dans l’autre comme dans un livre!!! » Attention, nous pourrions nous y méprendre. En effet, nous sommes tous en perpétuelle évolution. Nous vivons des choses qui nous changent, qui modifient notre perception, notre rapport au monde, nos ressentis.

Comme il a été souligné plus haut, nous avons tous notre propre « réalité », « vérité ». Alors à quoi bon faire des suppositions sur l’autre ? Ne serait-il pas davantage bienveillant pour nous et pour l’autre de demander ?

Apprenons à poser des questions pour clarifier ce qui est flou pour nous, pour comprendre ce qui se passe véritablement pour l’autre. Interpréter, faire des suppositions mènent très souvent aux ruminations et aux scénarios anxieux, laissant place à notre imaginaire. Ne pas faire de suppositions, c’est apprendre à regarder à travers les « lunettes » de l’autre.

4 – « Faites toujours de votre mieux »

A chaque instant de notre vie, nous devons composer avec notre environnement et qui nous sommes à ce moment précis de notre vie. Rappelons-nous que nous sommes constamment en évolution. Nos pensées, nos opinions, nos ressources changent avec le temps, avec nos âges. De plus, notre état émotionnel et physique du moment influence nos capacités à agir. Ainsi, nous nous comportons différemment face à un même événement selon les périodes de notre vie.

Donnons-nous les moyens de piocher dans nos ressources à chaque instant. Soyons dans l’ici et le maintenant. Faire toujours de son mieux, c’est prendre en compte la personne que nous sommes dans le moment présent, avec nos capacités et nos besoins, pour agir en accord avec nous-même.

Votre « mieux » change d’instant en instant, quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets, Ruiz, D-M. & Ruiz D-J. (2010).

5 – « Soyez sceptique, mais apprenez à écouter »

Lorsque nous sommes enfants, nous explorons, nous expérimentons le monde, par curiosité et par soif de connaissances. Adultes, nous sommes des enfants qui ont grandi. Nous avons expérimenté la vie, tous, de façons différentes. Nous comprenons à travers les précédents accords toltèques que chacun a SA vérité. Nous avons tous notre perception du monde et de ce qui nous entoure. De plus, grandissant à travers nos âges, nous changeons, ce que nous aimons peut ne plus nous convenir à un autre moment de vie, et nous pouvons apprécier ce qui ne l’était auparavant.

L’idée est de laisser place à la différence, au renouveau, à l’évolution de nos pensées.  Soyez septique, mais apprenez à écouter, c’est se faire sa propre représentation des choses en tenant compte de celle de l’autre mais sans en faire une vérité absolue.

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Ces cinq accords ont, comme tout apprentissage, besoin d’un certain temps pour être assimilés et mis en pratique dans la vie de tous les jours. Ils nous aident à être davantage en adéquation avec nous-même mais aussi avec les autres. Ils nous permettent de tendre vers une communication bienveillante et vers plus de clarté dans nos relations et avec nous-même.

Janie Aschieri – Psychologue


Ruiz, D-M. (1999). Les 4 accords Toltèques, la voie de la liberté personnelle, Editions Jouvence.

Ruiz, D-M. & Ruiz D-J. (2010). Le cinquième accord Toltèque, la voie de la maîtrise de soi, Broché.