Nous perdons parfois le sens de notre existence. Nous réalisons que nous ne sommes plus à notre place, que ce que nous sommes devenus n’est plus en accord avec nous-même. En psychothérapie, nous conscientisons tout ce qui nous a influencé et nous influence encore.
Etre en psychothérapie, c’est prendre conscience de toutes nos influences pour agir en pleine conscience.
Comprendre qui nous-sommes
Tout ce qui incombe à notre passé est encore là, aujourd’hui. Nous sommes en quelques sortes la résultante de tout ce que nous avons vécu jusqu’ici. Revisiter notre histoire, nous apprend qui nous sommes fondamentalement. Depuis le sixième mois de grossesse, nous percevons et « conscientisons » notre environnement. Nous recevons des informations de ce dernier. En explorant notre passé, nous pouvons voir ce qui a « cloché », ce qui n’est pas encore réglé. Ainsi, nous identifions les casseroles que nous continuons à traîner depuis toutes ces années pour nous en libérer.
Nous avons en nous bien plus que ce que nous pouvons croire. Quatre grands facteurs influencent le développement et l’élaboration de notre être : l’histoire de notre famille, la société dans laquelle nous naissons et vivons, les personnes que nous rencontrons, et toutes nos expériences de vie.
– Le bagage familial
Au delà de notre histoire personnelle, celle de notre lignée est tout aussi importante. De part notre ADN, notre génétique et notre énergie, nous « portons » les bagages de notre famille. Nous naissons au sein de cette dernière, qui a son vécu, ses croyances, sa façon d’être. L’approche transgénérationnelle nous permet de mettre en lumière ce qui se répète dans les schémas familiaux, ce qui s’impute de génération en génération. Nous pouvons ainsi comprendre ce qui nous a été transmis par nos « parents » et ce qui nous influence encore aujourd’hui.
– Les codes de la société
Nous naissons dans une société qui véhicule des valeurs, des codes. L’un de nos besoins fondamentaux est celui de l’appartenance, notamment à un groupe. Afin de nous sentir inclus, acceptés, nous avons tendance à adopter ces codes. En nous adaptant, nous pensons souvent éviter le jugement. Alors, nous nous conformons à ce qui est valorisé par les membres de la société, la « majorité », car c’est ainsi que nous avons l’impression de pouvoir être aimé. Nos comportements sont guidés par ce que nous pensons devoir faire ou être, plutôt que par ce que nous sommes véritablement.
– Les rencontres
Toutes nos rencontres sont aussi une source d’influence. En effet, toutes les personnes que nous rencontrons, de près ou de loin, auront un impact sur notre être. Nous créons des liens, notamment à travers nos ressemblances ou nos divergences. De part l’effet miroir, nous nous comparons à l’autre, comme s’il était un point de repère pour notre propre estime de nous-même. Il devient une référence pour savoir ce qui est acceptable d’être et de faire, ou non. Nos comportements sont, là encore, influencés.
– Les expériences de vie
Nous sommes la somme de tous nos âges. Aujourd’hui, là, maintenant, nous sommes la résultante de tout ce que nous avons vécu auparavant. Une situation, qui était inconnue, devient une expérience. Nous apprenons en expérimentant chaque moment de vie. Lorsque nous vivons quelque chose, nous enregistrons physiquement et psychologiquement notre expérience. Notre mémoire expérientielle est une référence pour notre être. Elle vient guider nos réactions face à des événements similaires à ce que nous avons déjà rencontré.
Et la psychothérapie dans tout ça!
La psychothérapie nous invite à consulter nos mémoires, toutes les croyances anciennes, celles que nous avons enregistrées. Notre histoire de vie nous aide à mettre en lumière ce qui nous régit, nous influence. Avec la psychothérapie, nous explorons notre être dans toutes ses dimensions.
Janie Aschieri – Psychologue