Notre être réagit constamment face à son environnement. En effet, selon le contexte dans lequel nous sommes, nous avons des réactions comportementales, cognitives et émotionnelles. Les émotions viennent nous informer sur la façon dont nous vivons l’instant présent, en fonction des différents éléments de notre environnement.
Dans la littérature, les auteurs décrivent la peur, la joie, la tristesse, le dégoût, la colère et la surprise, comme émotions principales. Lorsque nous regardons ce que nous ressentons, des subtilités émergent : frustration, déception, agacement, jalousie, contrariété, honte, etc.
L’origine des émotions
Toutes les expériences de vie qui nous ont affectées laissent une empreinte associée, une mémoire. Un terrain émotionnel se développe et s’installe au fil du temps. Nos réactions d’aujourd’hui s’expliquent, en partie, par ce que nous avons mémorisé dans certains contextes.
Ce sont ainsi nos expériences, nos croyances, nos mémoires qui sont à l’origine de notre rapport à notre environnement. Les émotions étant les réactions physiologiques et émotionnelles que nous avons face à ce dernier, elles émanent donc de notre histoire de vie, de tout ce que nous avons enregistré comme informations émotionnelles, sensorielles, corporelles, cognitives, ou contextuelles.
Nos émotions sont sensées nous traverser, lorsqu’elles s’installent, c’est que le terrain est propice
La façon dont nous avons appris à composer avec nos émotions est également importante à considérer. En effet, si nous avons des parents qui ont tendance à taire les émotions, nous aurons tendance à le faire également. Cependant, nous pouvons également opter inconsciemment pour l’inverse de nos parents. Nous exprimerons alors nos émotions de façons plus excessives.
A quoi servent les émotions ?
Au-delà de leurs origines, les émotions ont toutes une fonction spécifique. Prenons quelques exemples :
Lorsque nous manquons de respect, de reconnaissance, de considération, la colère intervient pour booster notre corps et notre esprit à se défendre. Elle nous donne l’impulsion pour agir car notre existence nous semble mise en péril.
La tristesse vient nous parler de notre nécessité à faire le deuil de quelque chose dans notre vie. Lorsque nous faisant face à la perte, à la séparation, la tristesse se manifeste pour faire reconnaitre ce qui est douloureux pour nous. Elle nous met en quête de soutien, de réconfort, de sécurité. Le principal besoin qui est derrière la tristesse est de faire nos adieux à ce qui prend fin.
Lorsque nous nous sentons vulnérable, que nous perdons confiance, la peur vient nous avertir des dangers autour de nous (réels ou imaginaires). Elle prépare notre être à se protéger et à être prudent. La peur exprimer notre besoin de révéler ce qui est insécure pour nous, ce qui risque de nous mettre en danger.
Prendre soin de soi en se connecter à notre dimension émotionnelle
Les émotions agréables ou désagréables
Il est courant de qualifier les émotions de « positives » ou de « négatives ». Cela peut induire une représentation erronée des émotions. En effet, dès lors, nous tenterons d’en privilégier certaines et/ou d’en condamner d’autres. Je vous invite donc à regarder vos émotions à travers leur degré d’agréabilité.
Pour conclure, rappelons que toutes les émotions ont leurs fonctions, et qu’elles nous sont essentielles dans la compréhension de qui nous sommes.
Si nous arrivons à les décrypter et à entendre le message qu’elles nous envoient, nous pourrons les apaiser et développer plus de sérénité en nous.
Bartoli L. (2016). Dis-moi comment tu es né, je te dirai qui tu es, Editions Payot & Rivages.
Chia, M. & Saxer, D. (1997). La sagesse émotionnelle. Guy Trédaniel Editeur.
Chopra, D. (1990). Le corps quantique. Les fabuleux pouvoirs de guérison de votre esprit, Editions J’ai lu.
Finley, G. (2012). Lâcher-prise, la clé de la transformation intérieure, Pocket.
Gyatso, T. (2014). Se voir tel que l’on est, Points.
Hauvette, D. (2014). Vivre avec ses émotions et celles des autres, Broché.
